celinedeclercq-mediation.fr vous invite à découvrir les bénéfices de la médiation au travail, lorsque vous rencontrez des situations où peut surgir de la souffrance relationnelle.

RPS et souffrance au travailLe mot souffrance vous semble fort, démesuré, inapproprié ? C’esteffectivement un mot porteur de controverses !
Dans son ouvrage « Travail, les raisons de la colère »¹ le sociologue Vincent de Gaulejac en témoigne. L’auteur identifie les différents courants de pensée (néolibéraux, libéraux, néomarxistes, les pro-Bourdieu mais aussi le sociologue Ehrenberg…) et leurs objections sur l’usage de ce mot, replacé dans le contexte économique et social de ces deux dernières décennies.

Ainsi, la souffrance serait de celle que l’on partage mais que l’on ne soigne pas. Elle réduirait le sujet au statut de victime, privé alors de toute capacité à se sortir seul d’une situation difficile. Elle servirait les discours politiques dans un registre empathique, moralement acceptable. Elle éviterait le bras de fer avec le système capitalistique en détournant le regard sur l’individu.

De nouveaux vocables sont ensuite apparus, dont celui des risques psychosociaux, politiquement situés à l’interface entre les dimensions psychiques propres à l’individu et les dimensions sociales propres au fonctionnement de l’entreprise. La neutralité du terme serait sans conteste mais servirait plus à donner le change aux pourfendeurs des causes sociales tout en ménageant le patronat !

Le terme risques psychosociaux n’échappe donc pas non plus aux controverses. D’ailleurs, il est assez complexe d’en trouver une définition précise, communément admise, car cette « commode à tiroirs » tente de classer, différencier ce qui relève du facteur de risque, du risque à proprement parler et de ses effets sur la santé psychique et physique du travailleur.

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Or ces items s’entremêlent, interagissent directement ou indirectement entre eux.
Impossible donc de raisonner linéairement, l’approche systémique est alors indispensable. Ce d’autant que vie privée et vie professionnelle sont indissociables.
Il est en effet difficile d’affirmer que seule l’une des deux est responsable de ce chaos… ce serait trop facile !

Pour celinedeclercq-mediation.fr, choisir le mot souffrance relève d’une volonté de s’éloigner du débat sémantique pour rester au plus proche d’une réalité terrain et ne pas nier les effets possibles du travail sur l’individu.
D’une manière ou d’une autre, il s’agit bien de parler d’une situation qui génère un inconfort, un mal être. Le sociologue Vincent de Gaulejac préfère quant à lui ce dernier terme à celui de souffrance².

Pression au travailL’être invite à repenser la place de l’homme dans l’entreprise, à le voir non plus comme une simple ressource, mais comme un sujet.
L’enjeu est ici de se départir des visions objectives du travail et de leur lot de solutions purement pragmatiques, où l’entreprise oriente l’individu vers des aides externes, considérant que son problème lui appartient.
Dès lors, questionner l’état de bien-être /mal-être, permettrait de proposer une réflexion existentielle sur la valeur du « vivre et faire ensemble au travail ».
Mon conflit.com rejoint cette approche sur le fond mais considère que la souffrance est une forme de mal être, et particulièrement la souffrance relationnelle au travail. L’adjectif « relationnel » et le complément de lieu « travail » qui l’accompagnent, permettent de se départir des visions subjectives trop restrictives. La souffrance n’est plus liée au seul sujet mais bien aux interactions entre personnes, nourries au sein d’un collectif de travail, en lien avec son fonctionnement.

 

¹ - Travail, les raisons de la colère – Vincent Gaulejac - Pages 62 à 64 – Editions du Seuil Mars 2011
² - Travail, les raisons de la colère – Vincent Gaulejac - Page 70 – Editions du Seuil Mars 2011

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